Page:Châtillon - Promenade à l’île Saint-Ouen-Saint-Denis, 1857.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

– Opposant finesse à finesse,
Nous n’apprécions que l’adresse
Et la vibration du fil
Que secoue un poisson subtil.
Un seul goujon nous intéresse.

Ah ! ah ! ah ! — Pensait-on, ici,
Que j’allais m’excuser ? – Merci !
Jamais. – Notre pêche à la ligne
Est la moindre mais la plus digne,
Et la plus honorable aussi.


VII


En suivant le chemin qui mène
Tout le long des bords de la Seine,
Et qui fait des détours charmants ;
On va, par où vont les amants
Tout en cueillant la marjolaine.

Et l’on voit, comme en liberté.
Des chevaux, pendant tout l’été,
Paissant au soleil, dans la plaine,
Venir vous fixer par centaine,
Avec des yeux pleins de bonté :

Ou sans s’arrêter davantage,
Ils fuient au fond du pâturage
Et se groupent dans les lointains ;
Points noirs, points blancs, fauves, châtains,
Animant le vert paysage.