Aller au contenu

Page:Châtillon - Promenade à l’île Saint-Ouen-Saint-Denis, 1857.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

– Puis, on traverse un pont de bois,
Étagé comme un pont Chinois.
Dans l’anse, où l’eau clignotte et brille,
Clapote, à l’ombre, une flottille
De canots rangés trois par trois.

On contemple alors l’entourage
Prés, peupliers, sentiers, rivage ;
Les parcs ombreux, les horizons ;
Des nids plutôt que des maisons,
Un Eden plutôt qu’un village ;

De verdoyants jardins nouveaux ;
Des villas, de petits châteaux !…
Tout est frais, calme : école, église,
Maisons, mairie. — Il s’indemnise !
Cet endroit jadis à créneaux…


VIII


Autrefois, là, Burchard tenait sa forteresse,
Son repaire, son antre ; il en sortait sans cesse
Pour rançonner, piller dans tous les environs.
Il avait avec lui des bandes de lurons
Ne reconnaissant rien, ni clergé, ni noblesse.


 Les bons moines de Saint-Denis
 De ses assauts toujours punis,
 S’en furent dire au roi de France[1]
 « Sire, donnez-nous assistance ! »
 Le roi répondit « Mes amis.

  1. Robert dit le Dévot, en 998.