PROMENADE À L’ILE SAINT-OUEN-SAINT-DENIS
Chacun court et la foule abonde,
Les bureaux s’encombrent de monde ;
Je cours aussi prendre un billet.
— L’impériale, s’il vous plaît ?
Quand partons-nous ? — À la seconde.
Je monte alors. — Fouette, cocher !
Tout en roulant sans accrocher
Vers la route qui se prolonge ;
De temps en temps son fouet s’allonge
Sur les chiens qu’il voit s’approcher.
— Nous voici passé la Grand’Rue,
Et nous descendons l’avenue
Qui conduit au vieux Saint-Denis.
Aux premiers arbres rabougris
La vitesse alors s’accentue.
— Est-ce ordre de maire ou d’adjoint ?
Des Batignolles à Saint-Ouen
Avec intention, sans doute,
Les maisons du bord de la route
Sont construites en bisque-en-coin…
Toutes ont l’air d’être fâchées !
Quelles sont les raisons cachées
De maisons contre tout bon sens,
Faisant la grimace aux passants ;
Et pourquoi ces laideurs cherchées ?