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Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 1.djvu/210

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LVIII[1]


Reste ici, Pardalis ; ......vagabonde,
Qu’il ne me faille encor, dans la forêt profonde,
Suivre pour te chercher....la cloche d’argent
Dont j’ai su te parer........
Reste, ma Pardalis. Viens, ma belle génisse.
Ici croît ........le narcisse.
Reste ; si tu me fuis, tu n’auras plus ma main
Pour y venir trouver ou du sel ou du pain.
Tu ne bondiras plus aux chants de ma musette.
Un ivoire élégant se courbe sur ta tête.
Ton regard est serein, tu mugis doucement,
Ton lait est le plus doux qu’un sein pur et fertile
Ait jamais fait couler dans mon vase d’argile.
La fille d’Inachus, quand le maître des dieux
La fit mugir aussi près du pâtre aux cent yeux,
Était moins que toi belle et de grâces ornée ;
Et pourtant, près du Nil, de lotos couronnée,
Elle voit aujourd’hui, dans son temple divin,
Ses prêtres revêtir des tuniques de lin.


LIX[2]

En commencer ou finir une ainsi :


Enfant ailé, seul dieu de mes jeunes travaux,
À qui fais-tu ce don de mes bouquets nouveaux ?

  1. Éd. G. de Chénier. — Le poète a indiqué que ces vers seraient mis dans la bouche d’un bouvier (bubulcus).
  2. Éd. G. de Chénier.