Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/112

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Bacchus, regardé comme l’inventeur des semailles et de la charrue… Les Achéens lui sacrifiaient avec une couronne d’épis sur la tête. Id., ibid[1].


Δημήτηρ θεσμοφόροςLegiferæ Cereri. Virg. Spanh.

La paix couronnée d’épis : At nobis, pax alma, veni spicamque teneto. Et dans une médaille que cite Spanheim sur Callimaque.

Euripide et Hésiode appellent la paix κουροτρόφον, qui nourrit la jeunesse.


Épilogue[2]


Ô mon Hermès, ô toi que j’ai travaillé pendant plusieurs années avec tant de plaisir… mon compagnon sur terre et sur mer, aujourd’hui quel sera ton destin ? Une mère longtemps déguisant ses alarmes veut elle-même armer son fils…


Mais quand il faut partir, ses bras, ses faibles bras
Ne peuvent sans terreur l’envoyer aux combats.


Seul chez moi, jadis enfant, tu pouvais donner un libre cours à ta langue libre et naïve. Mais


Le mensonge est puissant ;
Il règne ; dans ses mains luit un fer menaçant,

  1. Voyez les Commentaires de Spanheim sur Callimaque à la page déjà citée. (G. de Chénier.)
  2. Le poème d’Hermès devait être terminé par l’épilogue dont nous donnons d’abord le canevas en prose, canevas qui fut ensuite presque en entier écrit en vers.