Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/152

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... Ô Fernand ! Ah ! mourir loin de toi !
Adieu, mon père, adieu, je meurs, pardonnez-moi.


Dans le récit des expéditions orientales des Portugais, donner une vingtaine de vers au Camoëns. Peindre géographiquement ses travaux guerriers et poétiques et ses malheurs ; le retour de cet Homère guerrier dans sa patrie après la mort de Sébastien.


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Pour guides au tombeau dans sa vieillesse amère,
Ayant la faim, la soif, les douleurs, la misère.
Gens durs, peuples ingrats, monarques indolents
Chez qui le ciel eut tort de créer des talents.


Campos d’Almodovar, dites-nous ce qui se passa à telle et telle bataille…


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J’ai trouvé l’Hippocrène en ces fougueux torrents
Qu’au sang de ses coursiers dans son festin barbare
Mêle pour sa boisson l’indomptable Tartare[1].


Un vieillard outragé par des fils ingrats, retiré à la campagne, a planté des arbres. On vient lui annoncer qu’il est vengé de ses fils et qu’il peut recouvrer son pouvoir… Il les mène dans son jardin et leur montre ses arbres chargés de fruits, en disant : — Ceux-ci ne sont pas des fils ingrats… Je les ai plantés et ils me donnent des fruits…

La persuasion aux paroles mielleuses.

  1. Voy. les usages des Tartares dans Marco Polo.