Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/244

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III[1]


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Le bon Chartrain[2], vieil imbécile honnête,
La larme à l’œil, les sens toujours bouffis.
D’un froid pathos, dit : Courage, mon fils,
Cela promet...............
....................
.... et le grand Jean Fiéron[3]
Digne héritier du grand Aliboron,
Fils glorieux d’un si glorieux père.
De cette gent l’étoile est bien prospère !
Ô renommée ! ô sort ! ô dieux jaloux !
Quoi ! la faveur gouverne aussi chez vous !
Voilà Gorsas[4] dont la faconde aimable
Sans Durosoy[5] serait incomparable.
Quel art, quel goût, quelle âme, juste ciel !
Sont dévoilés par Pierre Manuel[6] !
Burke est sublime, et d’Entragues l’admire,
Et Coquillart rit et ne fait point rire.
Ces grands esprits, vains jouets du trépas.
Sont inconnus comme s’ils n’étaient pas.
Et les Frérons accaparent l’histoire.
D’un œil d’amour les muses et la gloire
Veillent sur eux, illuminent leurs fronts

  1. Édition de G. de Chénier.
  2. Pétion.
  3. Rédacteur du journal l’Orateur du peuple.
  4. Rédacteur du journal le Courrier de Versailles.
  5. Rédacteur du journal la Gazette de Paris.
  6. Député de Paris à la Convention.