Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/346

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beaucoup de calamités particulières, etc., etc., et se croyaient moins malheureux quand ils avaient…


XVII[1]


Sire, tant pis, pour vous, si vous croyez qu’il existe dans votre royaume des gens de bien malheureux et persécutés, qui lèvent leurs innocentes mains vers le ciel contre des ministres qui les oppriment, contre des magistrats qui les calomnient, contre des prêtres qui les insultent et contre vous qui ne les défendez pas[2].


XVIII[3]

SUR LE SERMENT CIVIQUE.


En effet, quand le poète de Naziance dit : « Fuis le serment. — Qu’employerai-je donc pour persuader ? — Ta parole et des mœurs qui rendent ta parole croyable. » Semble-t-il imiter le langage de son divin maître, ou de ses maîtres profanes ? Et quand Isidore de Peluse écrit : « Tous les hommes s’accordent à donner plus de crédit à la vie des hommes de bien

  1. Publié dans l’édition de 1840.
  2. Ce petit fragment pourrait dater de 1785 ou 1786. Chénier semble y faire allusion aux protestants, qui étaient sans état civil et, en quelque sorte, hors la loi, jusqu’à l’édit enregistré le 24 novembre 1787. (B. de F.)
  3. Publié dans l’édition de 1840 Ce fragment date probablement de 1791.