Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/345

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on ne frappait point, on ne mourait point ensemble[1]



XVI[2]


…Alors accoururent de toutes parts des essaims de sophistes… de ceux qui… et de ces philosophes… qui… ne regardent l’humanité, l’honnêteté, la justice, toutes les vertus, que comme de vains noms, et comme des pièces de monnaie auxquelles les hommes sont convenus d’attacher une valeur, et qu’il faut leur donner en payement, au taux qu’il leur a plus d’y mettre.



XVII[3]


Ces vils sophistes, à chaque excès, etc… disaient : C’est bien[4]. (En citer plusieurs exemples et ses propres paroles, surtout quand il s’extasie sur le bon sens du faubourg Saint-Antoine[5]) Tous, dans les calamités publiques, semblaient se consoler en faisant

  1. Imité de Voltaire, dans la Henriade :
    Français, Anglais, Lorrains, que la fureur rassemble.
    Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble.
  2. Publié dans l’édition de 1840.
  3. Publié dans l’édition de 1840.
  4. Comparez avec un passage du Jeu de paume, t. I, page 14. Voyez, dans l’Orateur du peuple, au sujet du sac de l’hôtel de Castries, le 13 novembre 1790, un article qui débute ainsi : « Gloire immortelle au peuple de la capitale ! Il vient de déployer une seconde fois l’appareil imposant de sa puissance ! »
  5. C’est Brissot dont parle André Chénier.