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Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/362

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Ami, va, c’est un dieu, la force est inutile ;
Cède, c’est un enfant, un enfant indocile.
Les destins ont écrit (qui voudrait les blâmer ?)
Que plus tôt ou plus tard chaque homme doit aimer.
Le plus tôt vaut le mieux. Ta science ennuyeuse
Te tue. Éteins, crois-moi, ta lampe studieuse.
Viens savoir être heureux ; c’est la première loi.
Et, loin de me gronder, viens aimer avec moi.