Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 2.djvu/374

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Ton nom réveillera, chanté par les feuillages,
L’écho de Podolie en ses grottes sauvages.
Les belles, dont la martre, au noir duvet luisant,
Presse le jeune sein, quand sous leur char glissant
Le froid hiver durcit la Vistule écumante,
Diront : « Cette étrangère est donc bien séduisante ! »
Prêts à braver le Russe en un combat mortel,
Les Polaques guerriers invoqueront le ciel,
Pour qu’une autre Cosway, comme toi noble et pure,
De son écharpe blanche entoure leur armure.

« Niemcewicz sera toujours ami de Saint André[1]. »


ÉPÎTRE D’ALFIÉRI

À ANDRÉ CHÉNIER


Parigi, 29 aprile 1789.

Eccola al fin quella si a lungo attesa
Dolce epistola tua, Chenier diletto,
Ch’io avrei bramata un pocolin più estesa.
Ma la tua pigrizietta in blando aspetto
Si ben sapesti apprésentar, ch’io credo
Che il tuo tacer non fu per scarso affelto.
Io, che in pigrizia pure a nulle cedo,
Vo’non solon risponderti, raa in versi,
Che assai magri saran, per quanto io vedo :
Ma perchè appunto so che gli alti e tersi

  1. Voy. tome I, p. viii.