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TRADUCTION DES INSCRIPTIONS VERTICALES.
Séparateur


FACE NORD.
Côté de la Madeleine.

Colonne médiale.

« L’Horus-Soleil, taureau fort du Soleil, qui a frappé les barbares (les Sati)[1].

Seigneur des diadèmes, qui combat contre des millions, lion magnanime, épervier d’or, le plus fort sur la terre entière (ousor-ma-ra), taureau sur sa limite, qui oblige la terre entière à venir en sa présence, par la volonté d’Ammon, son père auguste.

Il a fait (l’obélisque) le fils du Soleil (meï-ammon-ramsès). »

« Vivant éternellement. »

Colonne à gauche du spectateur.

« L’Horus-Soleil, taureau fort, le plus fort (des forts), qui combat avec son glaive, le roi aux grands rugissements, le maître de la terreur, dont la valeur frappe la terre entière, le roi de la Haute et de la Basse-Égypte (ousor-ma-ra, sotep-en-ra), fils du Soleil (meï-ammon-ramsès), celui dont la domination est deux fois chérie comme celle du dieu qui habite Thèbes[2], le roi de la Haute et de la Basse-Égypte (ousor-ma-ra, sotep-en-ra), fils du Soleil (meï-ammon-ramsès). »

« Le vivificateur. »

Colonne à droite du spectateur.

« L’Horus-Soleil, taureau fort, le grand des fêtes triacontaérides, qui aime les deux mondes, roi fort de glaive, qui s’est emparé des deux mondes[3], chef suprême dont la royauté est grande comme celle du dieu Tum, le roi de la Haute

  1. Ce nom signifie littéralement les Flèches. C’est la plus ancienne dénomination des ennemis de l’Égypte. À l’époque de Ramsès II, elle ne s’appliquait pas à un peuple en particulier, mais caractérisait en général les peuplades hostiles.
  2. Ce dieu est Ammon-Ra.
  3. Les anciens Égyptiens admettaient pour le monde habité, comme pour l’Égypte elle-même, deux grandes divisions, le sud et le nord. C’est ce que les inscriptions appellent les deux mondes ou les deux pays. Souvent cette expression ne doit s’entendre que de la Haute et de la Basse-Égypte.