Page:Chair molle.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ces conférences, il les avait préalablement écrites, se défiant « d’une émotion probable ». Avec une coquetterie tout artistique, il prend soin de faire observer au lecteur, qu’elles ont été improvisées cependant, qu’il dictait dans la journée ce qu’il devait dire le soir, et qu’il n’a rien retouche ni remanié pour faire passer ces causeries du manuscrit au livre.

J’en donne acte au délicat écrivain et je constate qu’il improvise à merveille.

On trouvera dans ce livre, l’histoire des Parnassiens à côté de leur Légende et de nombreuses citations poétiques qui ajoutent, par l’excellence du choix des morceaux a l’attrait vif des récits.

Je recommande en particulier les pages bien curieuses consacrées aux aventures et mésaventures d’Albert Glatigny, roman comique et douloureux à la fois.


L’article qui suit est extrait de la Jeune France :

L’Hiver dernier, un grand événement se chuchota dans le jeune monde de la rime. C’était, si je ne m’abuse, le soir de la première de Severo Torelli. Catulle Mendes, venu sur la rive gauche pour assister son vieux camarade Coppée ce soir de la bataille, annonça, quelque part, dans les couloirs de l’Odéon, qu’il allait faire à la salle des Capucines une série de conférences sous la rubrique : La Légende du Parnasse contemporain. Ce fut une sensation, car ce