Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 145 —

sa tête blonde, il adresse à Henri H celte belle apos- trophe : « 0, berger Ilenrint

Tu vis là-liaut, au ciel, où, mieux que paravaut, Tu vois dessous tes pieds les astres et le vent, Tu vois dessous tes pieds les astres et les nues, Tu vois l'air et la mer et les terres cognues, Comme un ange parfiùt, deslié du soucy, El du fardeau mortel qui nous lourmenlc icy.

Orléantin, dans la même églogue, commence à dé- biter ces vers gracienx :

Puisque le lieu, le temps, la saison et l'envie Qui s'esehauffent d'amour à chanter nous convie, Chanton doncques, bergers, et, en mille façons, A ces vertes forests apprenon nos chansons.

Dans la quatrième églogue, le pasteur Bellin dé- veloppe agréablement la même idée :

Ne bougeon, mou Perrot ; l'ombre du chêne est bonne. Etc.

C'est dans les bucoliques que se trouvent ces deux; vers, (pTon doit compter parmi les meilleurs de Ronsaid :

Nous vivrons et mollirons ensemble el, Ions les jours Vieillissanl. nons verrons rajeiniii' nos amonrs.