Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/72

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poëmes de Ronsard de nous révéler un secrel, dont, peut-être, il ne s'est pas rendu compLe lui-même, ou que, dans tous les cas, il n'a pas voulu s'a- vouer^

Ronsard est vigoureusement attaqué à la cour par les poêles qui sont en possession de la gloire, et par les courtisans. « Ceux qui n'avoient occasion de le reprendre, s'ils n'accusoienl leur ignorance, avoient recours aux sornettes et aux mocqueries, lisans au roy ses vers tronquez et les prononçans de mauvaise grâce, mesme les mots non communs, d'une ignorante et courtisane impudence, el faisant courir contre luy leurs calomnieux et fades escrits". » — Ce n'étaient pas là des adversaires bien sérieux ni bien redoutables ; mais il y avait surtout à compter avec les vrais savants, avec ceux qui blâmaient hau- tement le genre obscur et emphatique que Ronsard introduisait dans la poésie française. « D'autres, qui sembloient procéder avec plus de jugement, di- soienl que ses escrils éloient pleins de vanteries, d'obscurité et de nouveauté, el le renvoyaient bien loin avec ses odes Pindariques, strophes, et anti- strophes, lournans toutes choses en risée. » Mellin

• Voir dans K: t. Vil, éilit. elz., répltaphc de ccUo princesse. 11 est impossible d'y remarquer aucune trace, noii-seulemeul d'a- mour, mais même d'une émotion un peu violente.

  • Binel.