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Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/148

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cher, comme lui forcé de vivre à l’étranger après le coup d’État de décembre, ne tarda pas à se faire un nom dans l’Artiste.

Tous deux marièrent la politique avec la critique d’art.

En 1839, mon frère acquit de Charles Malo une revue intitulée : La France littéraire, qui ne tarda pas à arborer le drapeau de la nouvelle école, en art, en littérature, en sciences, et dont je fus un des plus jeunes collaborateurs, au milieu d’un cercle distingué. La France littéraire soutint les dernières batailles du romantisme. Généralement, ses rédacteurs étaient, se faisaient honneur d’être hugolâtres avec Eugène Pelletan, Arsène Houssaye, Alfred Michiels, Alphonse Esquiros et Auguste Vacquerie ; avec Émile Deschamps aussi, né pour être académicien, et mort en avril 1871 sans l’avoir été.

Il ne m’appartient pas de faire l’éloge de ce recueil qui se fondit, en 1845, avec une autre revue ; je puis cependant constater qu’il laissa des traces profondes, et que la plupart de ceux qui y travaillèrent ont fourni une carrière honorable.

La France littéraire publiait des dessins ; elle rivalisait avec les revues de Buloz, et, de plus, avec l’Artiste, dont le premier numéro date du 6 février 1831. Comme annexe, elle avait des