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XXIII

À dater de 1842, j’entrai de plus en plus dans la lice littéraire, je cherchai à élargir l’horizon, si longtemps borné pour moi. Plusieurs salons de poètes, plusieurs ateliers d’artistes me furent ouverts, et, malgré ma modique valeur, j’obtins les sympathies des maîtres de ce temps.

J’allai chez Victor Hugo ! À quoi bon décrire son délicieux logis de la place Royale, où tous les hommes les plus en vue — même quelques classiques — se réunissaient le dimanche soir ?

Au milieu de cette famille dont tous les membres possédaient des grâces particulières, on se trouvait transporté dans le domaine de l’imagination. La belle Mme Hugo, ses deux filles charmantes, ses deux fils, qui nous savaient tant de gré de l’admiration que nous avions pour leur père, et tout le cercle d’amis qui se pressaient