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fendu après la première représentation. Frédérick-Lemaître s’était avisé de se présenter au public avec des favoris touffus et un toupet qui menaçait le ciel. Il avait des gestes étudiés, tels que les spectateurs éclatèrent de rire. Il semblait que Louis-Philippe parût sur la scène.

La liste des littérateurs de mérite n’est pas épuisée.

Édouard d’Anglemont s’acquit, de 1825 à 1835, une modeste réputation de poète, qu’il perdit pendant les années suivantes.

Briseux, dont le nom signifiait presque Breton (Briseuk), imprima des vers bretonnants, parmi lesquels on admira la douce et charmante composition de Marie, digne de passer à la postérité. Il était l’ami de Georges Farcy, philosophe, tué près du Louvre en combattant, dans la journée du 29 juillet 1830.

Un autre enfant de la Bretagne, Émile Souvestre, publia à Nantes, pendant l’année de la révolution, des Rêves poétiques, et plus tard, ses Derniers Bretons, ainsi que son roman Riche et Pauvre, qui le recommandait comme écrivain moral.

Enfin, le Breton Hippolyte Lucas publia en 1829, avec Boulay-Paty, une traduction en vers du Corsaire de lord Byron.

Dans le débordement de poésie qui se produi-