Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/234

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devinrent jeunes, rappelèrent avec autorité l’époque de leur fondation.

La réussite de ces architectes fut telle, que chacun, lettré ou non, suivit l’impulsion donnée.

De nouvelles constructions, alors, reproduisirent les styles du temps passé ; les églises gothiques, les manoirs seizième siècle, les châteaux Louis XIII abondèrent sur tous les points de la France, et depuis, il faut l’avouer, l’art architectural a plutôt imité que créé, dans le principal et les accessoires, en se montrant éclectique au suprême degré. Lassus observait que l’architecture grecque ne convenait ni à notre religion, ni à notre climat ; que nos matériaux mêmes y sont impropres. Il éleva la nouvelle église paroissiale de Belleville.

L’École des beaux-arts couronnait annuellement des architectes destinés à propager les doctrines classiques, mais dont plusieurs se lancèrent dans le romantisme ou dans la fantaisie.

Fontaine et Percier continuaient la ligne classique ; Duc élevait la colonne de Juillet, avant de construire la façade occidentale du Palais de Justice, où Hippolyte Lebas avait achevé le monument de Malesherbes ; Léon Vaudoyer et Henri Labrouste acquéraient une réputation hors ligne et formaient de nombreux élèves, — le second surtout comptait des disciples enthousiastes.