Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/240

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Célestin Nanteuil, lithographe romantique dont les vignettes et les frontispices illustraient les œuvres de la nouvelle école, de Lemud, amant des sujets fantastiques, Léon Noël, voué aux portraits et au genre, Achille Devéria, qui excellait dans les types de belles femmes, Challamel aîné, André Durand, Champin, Mouilleron, Laurens, etc., qui reproduisaient les meilleurs tableaux des Salons, fournirent une très honorable carrière, sous la monarchie de Juillet.

Les uns se distinguèrent par des compositions originales, empreintes des mouvements de l’époque ; les autres collaborèrent à des publications fort remarquables, parmi lesquelles je citerai le Voyage pittoresque dans l’ancienne France, du baron Taylor, et les Arts au moyen âge, de du Sommerard.

L’Artiste et la France littéraire publiaient d’excellentes gravures ou lithographies. Rarement un tableau digne d’attention manquait d’être interprété, popularisé ; et les vitrines des marchands d’estampes regorgeaient de sujets gravés ou lithographiés, comme de caricatures de mœurs ou politiques.

L’esprit ne se rencontrait pas toujours, ou bien il était parfois grossier dans les charges publiées. On faisait débiter au bossu Mayeux — création cocasse de l’époque — une foule d’al-