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Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/248

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se garer du poncif, et il convient d’avouer que plusieurs « trouvaient ».

S’il m’est permis d’aborder ce sujet spécial, c’est simplement comme amateur, quoique j’aie pianoté pendant un demi-siècle, avec plaisir pour moi, en persécutant mes voisins.

J’ignore si je me trompe, en face des hommes compétents, mais j’imagine que de cette lutte confuse il s’est dégagé un progrès indéniable, soit dans le genre dramatique, soit dans le genre symphonique, et que nos musiciens contemporains ont puisé des inspirations vraiment nouvelles dans la poésie vibrante qui se manifestait autour d’eux, dans le goût de la couleur locale, dans la vulgarisation, parmi nous, des créations étrangères.

Loin de moi la pensée d’énumérer les représentants de la musique de l’époque, en examinant leurs productions nombreuses. Un gros volume n’y suffirait pas. Mais comment ne pas faire remarquer que, si Rossini terminait la période active de sa vie en 1829 avec Guillaume Tell, chef-d’œuvre qui n’attira pas la foule, Auber commençait la série de ses succès, depuis un an déjà, avec la Muette de Portici ?

À Bruxelles, le 25 août 1830, les habitants coururent aux armes, après avoir entendu le duo : Amour sacré de la patrie. Auber ! quoi !