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Choron, musicographe français, lisons-nous dans les biographies.

Il a fait bien plus : — il a popularisé en France le goût de la bonne musique ; il a fondé une école de musique classique et religieuse sous la Restauration. Après avoir parcouru toute la France à pied pour remplir l’office de commis-voyageur en quête des plus belles voix de basse et de ténor, il a admis parmi ses élèves des externes pris dans les écoles de charité.

L’établissement de Choron était situé à Paris, rue de Vaugirard. Il fut une féconde pépinière de vrais artistes. Choron eut, plus tard, l’insigne honneur de découvrir et de secourir, le premier, Mlle Rachel.

Il aimait passionnément Adolphe Nourrit qui, disait-il, « recommençait son père ».

Les événements de 1830 ruinèrent sa fondation, altérèrent sa santé ; il mourut quatre années après, non sans avoir prouvé son mérite comme artiste et comme théoricien, non sans avoir formé de brillants élèves dans les diverses branches de l’art musical.

Outre Monpou, je cite le chanteur Duprez qui, à force de travailler, d’agrandir le « filet de voix » dont la nature l’avait chichement doué, a été une des gloires de l’Opéra. Je cite Adrien de La Fage, Nicou-Choron, Wartel, Boulanger-Kuntzé ;