Aller au contenu

Page:Challamel - Souvenirs d’un hugolâtre.djvu/317

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le « système » était sûr d’être vigoureusement soutenu.

Le seul avantage que le bourgeois Laffitte eût tiré des journées de Juillet, consistait dans le changement de nom de rue Charles X en rue Laffitte.

La bourgeoisie, victorieuse avec Louis-Philippe, soutint le roi-citoyen jusqu’au bout, lorsque le socialisme se répandait parmi les ouvriers.

Depuis 1831, à Lyon, le « mutuellisme » avait pris la haute main dans la direction des intérêts populaires. La société se divisait en sections ou « loges », à la tête desquelles un conseil exécutif décidait souverainement les questions. Moins de vingt membres composaient chaque loge : il fallait échapper aux interdictions des lois pénales. Le préambule de l’acte social reproduisait les idées de Turgot sur l’affranchissement du travail.

Le mutuellisme était une société à peu près secrète, dont les membres se traitaient de « frères », dont les réunions ordinaires avaient lieu tous les mois, et les réunions extraordinaires à des époques indéterminées.

En 1831, les ouvriers de Lyon voulaient un tarif obligatoire, fixant un minimum pour le prix de la façon des étoffes.

Le journal l’Européen, dans la même année,