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Page:Challaye - Le Japon illustré, 1915.djvu/16

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carte pour comparer les coordonnées géographiques de la france et du japon.
(Le méridien de Tokyo a été amené sur celui de Paris).


Les îles japonaises peuvent être considérées comme formées par les sommets d’une chaîne montagneuse aux bases profondément immergées. On trouve dans les mers voisines du Japon quelques-unes des plus grandes profondeurs connues : aux îles Kouriles, 6 865 mètres ; à l’est du Japon, 8 491 mètres.

Les montagnes qui s’élèvent au-dessus de ces mers pour constituer les îles japonaises sont de nature volcanique. L’archipel présente plus d’une vingtaine de volcans en activité et un grand nombre de volcans éteints. Les principales régions volcaniques sont le sud du Hokkaidō, le massif de Nikkō, au centre du Hondo, et le milieu de Kyūshyū. Toutes les grandes îles japonaises présentent des caractères physiques analogues.

Dans le Hokkaidō se rejoignent la chaîne montagneuse qui prolonge Sakhaline et celle qui forme les Kouriles. Au centre s’élèvent des sommets qui atteignent 2 500 mètres.

Le Hondo est constitué par des rangées parallèles de chaînes montagneuses qui vont du nord-nord-est au sud-sud-ouest et dont les ramifications se rejoignent. Les plus hauts sommets sont des volcans ou d’anciens volcans. L’Asamayama et le Shiraneyama sont encore en activité. La plus belle et la plus célèbre montagne du Hondo est le Fujiyama (3 745 mètres), volcan dont la dernière éruption date de 1708.


un des nombreux îlots de la mer intérieure.


Cl. Underwood
pêcheurs dans l’archipel de matsushima.


Le Hondo, si montagneux, ne présente que deux plaines : à l’est celle du Kwantō, comprise entre le Pacifique, le Fuji, le massif de Nikkō ; au centre le Yamato et l’Ise, entre le golfe d’Osaka, le Pacifique, la baie d’Owari et les montagnes entourant le lac Biwa. C’est dans ces plaines que le peuple japonais s’est installé de préférence, au cours de l’histoire ; c’est là qu’il a édifié ses villes les plus importantes.

Dans les régions montagneuses, les torrents et les lacs abondent ; mais les fleuves sont de faible longueur (tous inférieurs à 400 kilomètres) et n’ont qu’un étroit bassin ; ils sont fort irréguliers, tantôt presque à sec, tantôt, à la suite des orages, inondant leurs rives. Les trois plus grands fleuves sont le Tonegawa, qui baigne le Kwantō, le Shinanogawa et le Kisogawa. Le lac le plus grand, le plus pittoresque aussi, est le lac Biwa, au contour de guitare.

Shikoku et Kyūshyū offrent le même aspect montagneux et volcanique. En Shikoku, le plus haut sommet n’atteint que 1 400 mètres. Kyūshyū présente de beaux volcans, comme l’Asoyama (1800 mètres).

Des récifs de madrépores bordent les îles Ryūkyū.


japon géologique


Le paysage japonais. — Cette brève étude de géographie physique aide à faire deviner l’aspect de la plupart des sites. Les paysages japonais sont des paysages de mer et de montagne, de rocs, d’îlots, d’écueils, de golfes et de promontoires, de cascades et de forêts.

En décrivant l’âme japonaise, nous