Page:Chamberlain - Richard Wagner, sa vie et ses œuvres, 1900.djvu/214

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Plus loin, Wagner s’exprime tout aussi clairement : « Une chose me paraît évidente : du moment où l’influence juive sur notre vie intellectuelle s’est fait sentir pour déformer et pour altérer nos tendances les plus hautes et la culture qui nous est propre, et que ce n’est pas là un phénomène accidentel, dû peut-être à des causes d’ordre physiologique, il faut la reconnaître comme un fait indéniable et décisif… Si cet élément doit nous être assimilé, de façon à pouvoir coopérer avec nous au perfectionnement de nos facultés humaines les plus nobles, il est clair que ce n’est pas en voilant les difficultés de cette assimilation, mais bien en les signalant et en les proclamant, qu’on contribuera à atteindre le but désiré ».

Et si Wagner croit pouvoir dire des Juifs qu’ils « vivent de l’exploitation de la déchéance universelle », ce n’est pas autre chose, en définitive, que ce qu’avait déjà prédit d’eux leur propre prophète Michée : «Aussi le reste de Jacob sera parmi les nations, et au milieu de plusieurs peuples, comme un lion parmi les bêtes des forêts, et comme un lionceau parmi des troupeaux de brebis ; lequel, y passant, foule et déchire, sans que personne en puisse rien garantir » (Michée, V, 8).

Le terme de « lion » sent peut-être l’hyperbole ; mais il n’y a rien à reprendre à celui de « brebis » destinées à la tonte… Mais, après Michée, vint un prophète bien plus grand, qui cria aux filles de Jérusalem : « Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants ! » Ce qu’il enseignait aux Juifs, qu’est-ce autre chose, en vérité, que ce que Wagner répétait