savantes, à des commentaires, à des traductions. Il n’en garde pas moins une physionomie bien attachante, ne fût-ce que par sa parenté étroite avec l’homme chez qui cette même universalité, cette même facilité d’adaptation coexistèrent avec une puissance créatrice telle que, seuls, les plus grands de tous les temps l’ont possédée.
Il n’est pas moins digne de remarque que, parmi les ouvrages originaux d’Adolphe Wagner, ce sont ses comédies qui paraissent être ce qu’il y a de meilleur, de sorte que chez lui s’affirme déjà un véritable talent dramatique, tandis qu’on pourrait peut-être chercher dans l’écrit intitulé Théâtre et Public comme un germe de cette révolte qui devait dresser Richard contre les conditions faites à l’art moderne ; ce dernier devrait donc à son oncle une première impulsion dans la voie que devait se frayer plus tard son génie.
Je n’ai pas grand, chose à apprendre au lecteur sur la mère de R. Wagner. Elle fut bonne épouse et bonne mère, et il l’idolâtrait ; son souvenir l’a soutenu à travers tousles orages de sa vie, et la veille de sa mort il parlait encore d’elle. Tous ceux qui l’ont connue ont parlé d’elle en termes sympathiques ; et après la mort de Geyer, son second mari, sa maison demeura le centre d’un petit cercle d’artistes et d’amis des arts.
Ludwig Geyer, après son mariage avec la veuve de Frédéric Wagner (1814), se montra digne de l’amitié que ce dernier lui avait vouée durant sa vie, par l’amour dont il entoura le petit Richard, auquel il servit de père avec tout le sérieux, avec toute la tendresse qu’implique ce mot. Par respect pour la volonté de son propre père, Geyer avait étudié le droit, mais ensuite, cédant à une vocation irrésistible, il s’élait fait peintre et comédien. Portraitiste de renom, il fut