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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/106

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80 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

Richard est un véritable bumbug (vous faire expliquer ce mot par M. Sampayo) mais que je lui pardonne tout (au Ministre), attendu qu'il m'a procuré l'occasion de voir les clochers de Chartres. J'y serai après demain, si Dieu plaît.

« Le temps est magnifique, mais le froid est diabo- lique et les portes de province sont assez éloignées de leurs chambranles pour qu'un chat puisse passer dessous, à plus forte raison M. Borée. Je serai à Paris vers le 2 ou 3 janvier. Sachez si ma description et mon croquis de Richard ont été pris en bonne part. Je commence à croire que le voyage qu'on m'a fait faire n'était qu'une suite de la plaisanterie de Carcassonne, mais, en employé soumis je me suis bravement enrhumé suivant les indications données...

« Je vous quitte pour aller faire un tour par la ville de ce nom... »

Dans le printemps de 1835, il alla passer quelques semaines en Angleterre. De Londres il écrivait à H. Royer-Collard :

« Londres, Athenœum, 25 mai [1835].

« Voilà le radicalisme duement installé dans ce pays- ci. Il y a trois ans on n'osait pas s'avouer radical, on s'en fait gloire aujourd'hui. Il y a 150 membres radicaux à la chambre, et chaque réélection les fortifiera. On parle comme d'un événement prochain de la suppression de la chambre des Pairs, et quant à la Royauté, on sait qu'il ne faut pas s'en mettre en peine. Hier un ancien aide de camp de Wellington m'expliquait comment il fallait s'y