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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/124

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98 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

per on a levé la séance et je suis retourné à Mayence. —

Ci, — moins 120 francs.

« Ici, il y a une redoute, moins bien située que le cursaal de Wiesbaden, mais pourtant bien décorée. Elle est fréquentée par quelques allemands et par une quan- tité d'arsouilles français, de ces gens que vous voyez sur les boulevards et qui disparaissent un joui- quand le tail- leur devient importun. La mise est la même qu'à Wies- baden, mais on ne joue jamais à la fois au 30 et 40 et à la roulette. A la roulette la foule est si considérable qu'il est matériellement impossible de jouer le système. Je n'ai pu jouer que les séries, pair, passe, etc., 45 fr. de- perte, et au 30 et 40, 30 fr. Total 75 fr. pour ma soirée d'hier. Je verrai ce soir si je serai plus heureux. Je compte aller jusqu'à ce que j'aie perdu 350 fr. J'en réserve 150 pour Baden, et j'ai arrêté de ne pas risquer plus de 500 fr. pour mon voyage.

« J'ai passé quelques jours très inquiet de la santé de mon père, mais hier heureusement, j'ai reçu de très bonnes nouvelles et je m'en vais remonter le Rhin après l'avoir descendu. Je ne me suis guère occupé que d'églises et d'autres affaires de mon métier. »

Et il ajoutait : « Il est bien entendu que je joue pour moi seul. »

Il revint bientôt à Strasbourg.

a Strasbourg, 15 juillet [1836],

« Mon cher ami, j'ai trouvé en arrivant hier ici une lettre d'un médecin polonais nommé Schlesinger, qui