PREFACE
L'on ne peut pas songer à faire en ce moment un ouvrage définitif sur Prosper Mérimée parce que toutes les correspondances ne sont pas encore con- nues ' ; et il est à craindre, hélas! que beaucoup ne disparaissent 2 , ou ne restent enfouies dans des car- tons.
i. Les papiers saisis aux Tuileries, conservés aux Archives natio- nales, ne pourront être communiqués qu'en 1920. Il est plus que pro- bable qu'ils contiennent d'autres notes de Mérimée que celle qui a été publiée, en 1871, dans les Papiers et Correspondance de la famille impé- riale, t. II, [éd. Garnier], p. 53, et d'autres lettres de lui que la lettre d'envoi du ms. de la Chambre Bleue que nous a fait connaître M. Jules Claretie. — Aucune des correspondances publiées par la maison Cal- mann-Lévy n'est complète. Les Lettres à une inconnue — ce n'est un secret pour personne — ont été fortement tripatouillées; les Lettres à Pam\ii ont été raccourcies d'un tiers, sans raison; la Correspondance inédite, elle-même, est incomplète, enfin les Lettres à M. et M m * Lenor- viant parues dans la Revue de Paris du 15 novembre 1895 sont en partie tronquées sans plus de motif. Cf. ci-dessous, p. 83 (n. 6) et 159.
2. Beaucoup de correspondances sont détruites déjà : l'an dernier, à la suite d'un procès littéraire, des lettres de Mérimée ont été brûlées à Saint-C...; la destruction des lettres de Mérimée adressées à du Som- merard et à Courmont est antérieure, mais n'en est pas moins regret- table. M. Henry Céard peut être satisfait. Cf. son article Brûlons nos lettres, dans Y Evénement du 13 juillet 1901. — Notons en passant, que ce n'est pas seulement pour Mérimée qu'il a existé de pareils actes de van-
