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VI PRÉFACE

Ce n'est pas une histoire de Prosper Mérimée que j'ai voulu faire : ce sont simplement des matériaux pour ses biographes futurs que j'ai amassés et coor- donnés, et aussi des notes pour les archéologues ou les futurs historiens du Second Empire 1 . Il ne faut donc pas chercher dans ce volume une biographie suivie - qu'il n'était pas dans mon intention de faire, mais simplement des Notes, comme le titre l'in- dique, résultat d'une enquête faite aussi soigneuse- ment que possible aux sources où l'on pouvait avoir chance de trouver quelque renseignement nouveau.

Il a fallu d'abord reconstituer le cercle d'amis que

dalismc. M. Aug. Carrière, mort récemment, avait été désigné par G. Pouchet comme l'un de ses exécuteurs testamentaires, avec ordre formel de brûler toutes ses lettres : ce qui a été fait. Parmi les lettres ainsi détruites, nous a dit un jour M. Carrière, il y avait une très volu- mineuse correspondance de Gustave Flaubert, souvent très libre, mais d'un très grand intérêt, et M. Carrière regrettait surtout une splendide lettre de plusieurs pages relatives à Salammbô.

i. M. Emile Ollivier a utilisé les lettres de Mérimée à Cousin, à pro- pos des élections de 1863, dans l'Empire libéral, VI, 388 392. M. le colonel Palat [Pierre LehautcourtJ s'est souvent servi des lettres de Mérimée dans sa très remarquable Histoire de la guerre de iSjo. Cf. un article du même auteur sur la Réorganisation de Varméc avant 1870, paru dans la Revue de Paris du 1" août 1901, p. 525-52. — Méri- mée figure dans quelques livres à clef parus sous l'Empire. C'est le Labaumée de Elle cl lui, de Louise Colet. C'est lui que désignent les ini- tiales P. M. dans un pamphlet, Paris sous le Bas Empire, ou Paris actuel. S. 1., 1865.

2. Les études consacrées à Mérimée sont écrites ou au point de vue biographique, ou, surtout, au point de vue littéraire. Par exemple l'article de M. Octave Lacroix, paru du vivant de Mérimée, et reproduit dans Quelques maitres étrangers et français (Paris, Hachette, 1891), p. 369- 74, et les pages très intéressantes de G. Brandes, dans l'Ecole romantique en France (trad. par A. Topin. Paris, Michalon, 1902, 8"), p. 225-72.