VOYAGE EN GRÈCE l6l
comique, c'est notre misère actuelle : cinq personnes éreintées, avec un matelas et quatre capotes où il v a plus de puces que de laine... Les puces surtout, Mon- sieur, voilà nos grands ennemis. S. M. Hellénique ne pourrait elle pas les bannir de ses états ? Elle pourrait compter sur la reconnaissance de tous les Francs, et en particulier sur celle de votre très obéissant et dévoué ser- viteur '. »
Ampère, peu après, recevait la lettre suivante 2 de Bal- lanche :
« Mon cher ami,
« Dites bien à M. Lenormant toute la part que nous avons prise à son cruel accident. Mad. Lenormant a été bien douloureusement affectée, mais nous sommes venus à bout de lui faire comprendre que l'événement était triste, bien triste et douloureux, mais qu'il n'était pas aussi grave qu'il aurait pu l'être, qu'heureusement il avait eu les soins et les secours nécessaires. Cependant cette course d'un lieu presque inhabité à un lieu où le pauvre blessé a pu recevoir le premier pansement a du être bien pénible. Et ce n'était pas fini, il fallait encore un voyage pour arriver à Athènes. Madame Lenormant n'a eu d'abord que la lettre de son mari. Celle que vous m'avez envoyée ne m'est parvenue que le lendemain. Je me suis empressé de la communiquer ci M me Récamier, à Mad.
1. Lettre inédite à M. de Lagrené.
2. Inédite.
Ciiambon. — P. Mérimée.
