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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/197

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RAPPORTS ADMINISTRATIFS IJI

Moissac, Conches, S.-Savin, N.-D.-de-Cléry, Conques, etc. et donné à quelques architectes des médailles. On s'était aussi occupé des expropriations à Orange et Arles, on projetait l'achèvement de S.-Ouen de Rouen et de la Basse-Œuvre de Beauvais. Malheureusement, l'on ne réussissait pas toujours.

« L'inévitable destruction de l'hôtel de la Trémouille est venue affliger tous les amis des arts. L'étendue des bâtiments dépendant de cet hôtel, l'impossibilité d'en isoler les parties vraiment monumentales, surtout le prix exorbitant d'un vaste terrain dans un des quartiers les plus populeux de la capitale, mettaient le Gouvernement hors d'état de disputer cet édifice à de riches spécula- teurs. » On se contenta de la cession de toutes les façades ornées. « Ces restes précieux peuvent du moins adoucir les regrets qu'inspire la perte de l'un des rares monu- ments qui conservaient à Paris des souvenirs du Moyen- Age '.

Mérimée constatait ensuite que dans les ventes les éta- blissements scientifiques ne pouvaient faire concurrence aux offres des amateurs ; il citait par exemple, la table d'Abydos vendue à Paris 14.000 fr. et demandait la créa- tion d'un fonds de réserve annuel « pourvu qu'il fût pos- sible de reporter au budget d'année en année le reliquat dont on n'aurait pu trouver à faire l'emploi 2 ». Il faisait remarquer que les départements avaient augmenté leurs subventions, et demandaient, ainsi que les communes, des instructions pour les travaux, alors que les restaura-

1. Rapport, etc., p. 348.

2. /,/., p. 350.