I70 NOTES SUR PROSPER MERIMEE
cet hyver; ainsi nous le repêcherons. J'ai lu ce matin que les aspirans de marine venaient d'être rendus par le Roi de Naples et étaient débarqués à Toulon. Le monarque a donc mis de l'eau dans son Lacryma-Christi. Tant mieux mille fois, j'eusse été désolé de savoir les Santangelo et autres Bonucci détruits par les bombes hugoniques.
« J'ai fait votre commission auprès de M me Mérimée et tous vos livres sont en parfait état, les Cape : et non Cape.
« Adieu, mon cher ami, revenez nous bien vite. Ma femme me charge de vous transmettre mille gracieusetés et moi je vous embrasse de cœur.
« de Saulcy. »
A la fin du mois, Mérimée était de retour à Paris 2 , où il rédigeait au nom de la Commission des Monuments historiques un rapport important 3.
Il indiquait d'abord le mode de répartition des secours, et le système adopté, celui des grands travaux. « On a été guidé par le mérite sous le rapport de l'art, la situa- tion matérielle, les ressources des localités » et l'on a mis de côté une réserve pour les besoins imprévus. « Il fal- lait encourager les efforts des localités qui n'ont que des ressources insuffisantes; il fallait enfin pourvoir à beaucoup de réparations provisoires en attendant que l'on pût entreprendre des restaurations définitives. » L'on a restauré cependant les églises de Vézelay, St-Gilles,
1. Cop. : Capi.
2. Le 20 novembre 1842, il consacrait un rapport de 6 pages à l'hôpi- tal g aI de Provins.
3. E. du Sommerard, lor. cit., p. 342-55. — 24 novembre 1842.
