Aller au contenu

Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA SANTÉ DE ROYER-COLLARD 227

monte le jour sur des échaffauds, ne voyant que des pos- tillons et des maçons. J'espère que vous avez supporté cette perte avec courage. On m'a dit que votre oncle s'était éteint sans souffrance, à sa campagne, comme il l'avait désiré. Ainsi il a toujours fait ce qu'il a voulu, même en mourant. Je pense que M. de Rémusat sera son successeur à l'Académie 1 . Le directeur actuel est M. Du- paty. Je suppose que vous en aimeriez mieux un autre. Cependant c'est un très brave homme. Nous sommes fort bien ensemble. Si vous le désirez, je tâcherai qu'il vous consulte, et qu'il ne dise rien que vous n'approuviez. D'ici là, nous avons du temps, mais comme je sais que vous avez toujours été fort préoccupé de cet éloge qui vient malheureusement plutôt que nous ne l'attendions, je n'ai pas voulu tarder à vous dire que je ferai toutes les dé- marches que vous désirerez auprès de M. D. Je pense être à Paris sous très peu de jours et je serais bien heu- reux de vous trouver mieux que je ne vous ai laissé. Courmont m'écrivait qu'il vous avait vu marchant sans bâton sur la grève de Dieppe.

« P. Mérimée. »

1. Mérimée écrivit à ce sujet à M mo de Rémusat. Cf. lettre à Y. Cou- sin du 26 septembre, dans nos Lettres inédites, etc., p. 6.