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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/266

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240 KOÏIS M'K l'KOSI'i R Ml IRIMËË

bonne heure. Veuillez me répondre quel jour vous con- vient le mieux, et je me chargerai de le notifier à Saulcy, la Saussaye, Mareste et Courmont.

« J'ai toujours une inquiétude dans mes mains qui me met de très mauvaise humeur. J'ai envie de me faire foire une douillette puce et de ne plus sortir de la rue Jacob que pour aller à l'Académie. On n'attrappe jamais de névrose dans cet établissement là. J'aurais envie de me rationner pour le tabac, mais comment le remplacer? Il serait digne d'un professeur d'hygiène de trouver quelque chose d'innocent qui fût agréable, mais est-ce possible ?

« Saulcy se plaint de l'interposition d'un corps dur entre ses doigts et ce qu'il touche. Quant à la Saussaye il ne sait pas trop bien où il a mal, mais il est parfaitement assuré qu'avant peu il sera dans le monument.

« T. à v. « P l M. « 26 nov. [1847]. »

L'année 1847 peut se clore par ce billet à Madame Lenormant :

« Madame « La littérature devient si immorale que je n'ose plus donner de livres à vos filles. Auriez-vous la bonté, Madame, de leur offrir ces bonbons avec tous mes sou- haits de nouvelle année.

« P. Mérimée. « 30 décembre 1847. »

Mérimée venait d'envoyer au Ministre un rapport de 5 pages sur Laon (19 février 1848) lorsqu'éclata la Révolution.