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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/276

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2J0 NOTES Sl/K PROSPER MÉRIMÉE

« $° Vous avez si bien apprécié les ouvrages de votre prédécesseur que je nie dispense d'en parler (je me suis d'ailleurs toujours dispensé de les lire).

« 4° M. Guérard était un vrai homme de lettres; vous en êtes un autre. Dans un temps comme celui-ci, vous nous avez fait passer une heure agréable l'un portant l'autre. Les lettres sont une bonne chose. La République ne les tuera pas, ni nous non plus. Vive la République.

« Trouvez-moi donc quelques unes de ces phrases que vous faites si bien. Songez du moins un peu à cette diable de corvée, et s'il vous vient quelque bonne idée, faites m'en part. Adieu.

« P r M.

« Vendredi soir [n mai 1848] ».

La réception eut lieu les premiers jours de juin '. Le 3, Mérimée en rendait compte à Madame de Lagrené : «... Le public n'était pas des plus imposants et le Prési- dent pour la première fois depuis 20 ans a éprouvé l'affront de n'avoir pas de dames assises sur ses pieds... »

A la fin du mois de septembre Mérimée partait en tournée 2 . Il commençait par Reims. Le 2 octobre il

1. Cf. Mérimée et ses amis, p. 197. Le discours de Mérimée se trouve dans ses Portraits littéraires, p. 147-55.

2. La lettre inédite suivante à M. de Witte a été écrite peu avant son départ : « Mon cher ami, je suis obligé d'aller pour affaires de mon métier àToul et je ne sais si je serai vendredi à l'Institut. Je vous envoie ce cro- quis que j'ai fait à votre intention hier. C'est d'après un dessin qu'on nous a envoyé à l'instruction publique. — On a trouvé cela parmi un assez grand nombre d'autres débris de frises et de bas- reliefs d'un carac- tère tout impérial, à peu de distance du camp de César à Orrouy, Oise. Plusieurs des fragments paraissent avoir appartenu à des bas-reliefs