2Ô2 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE
« Depuis L'institution de la Commission aucune allo- cation sur le fonds des monuments historiques n'a eu lieu que sur l'avis motive de ceite Commission. On se rappellera que M. de Malleville, rapporteur du budget
de 1 S j 7, s'est plu à reconnaître que des allocations n'avaient jamais été déterminées par des influences poli- tiques.
« L'état des monuments, la situation des travaux, leur degré d'avancement et leurs résultats sont constatés par les tournées annuelles de l'Inspecteur général.
« Ces travaux sont dirigés par des architectes désignés par la Commission. Elle a eu le bonheur de distinguer tout d'abord plusieurs artistes éminents qui après avoir en quelque sorte débuté sous ses veux, ont reçu, depuis, de différents ministres et de villes considérables des mis- sions de la plus haute importance. On peut citer MM. Du- ban, Yiollet le Duc, Lassus, Questcl, Grégoire, etc., qui ayant prouvé leur talent et leur zélé dans les restaura- tions entreprises par ordre du Ministre de l'Intérieur ont été chargés de diriger des travaux considérables par le Ministère des Cultes et des Travaux publics.
« Mais les restaurations de nos vieux monumens ne forment pas seulement des architectes habiles, on leur doit encore des ouvriers d'élite qui dans toutes nos pro- vinces ont acquis des connaissances nouvelles et une instruction supérieure. On peut affirmer que partout où l'on a exécuté des restaurations de quelque importance, les ouvriers de la localité ont perfectionné leur méthode et se sont mis en état d'obtenir des moyens d'existence plus assurés. Ces hommes sont partout recherchés par les entrepreneurs. Il n'est pas rare de voir de simples tail-
