Aller au contenu

Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES MONUMENTS HISTORIQUES EN 1849 2( ^3

leurs de pierre devenir en peu de temps de bons sculp- teurs ou de bons ornemanistes.

« La tâche de la Commission est difficile. Subvenir aux besoins de tant d'édifices avec des ressources très bor- nées est chose impossible. Elle a dû s'appliquer tout d'abord à faire un choix parmi les monumens placés sous sa garde. En première ligne elle a distingué ceux qui sont comme les types d'un style d'architecture ou comme les meilleurs modèles de ce style. Tous ses efforts tendent à les conserver au pays.

« Il était important de concilier les plus sévères éco- nomies avec les besoins urgents qui lui sont signalés tous les jours. Voici les principes que la Commission s'est posés et dont elle ne s'est jamais départie.

« En premier lieu, elle s'est fait une loi de ne jamais autoriser le commencement d'une réparation, avant d'avoir pu se rendre compte du temps et de la dépense nécessaires pour son achèvement.

« En second lieu elle s'est efforcée de répartir les allo- cations de telle sorte qu'elles s'appliquent à tous les monuments dont la situation exigeait des secours, et en même temps que ces allocations fussent assez considé- rables pour assurer la bonne exécution des travaux.

« Sans doute on pourrait désirer dans quelques cir- constances plus de rapidité, ou, si l'on veut, moins de lenteur dans les réparations, mais on ne doit pas perdre de vue que la Commission se trouve en présence d'un grand nombre d'édifices qui datent de 6 ou 7 siècles, qui ont été sevrés depuis longtemps de tout entretien, enfin qui éprouvent tous les mêmes besoins et inspirent les mêmes inquiétudes. Concentrer toutes ses ressources sur