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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/293

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LES MONUMENTS HISTORIQUES EN 1 849 267

Société des Antiquaires. Je demande comment il se fait qu'on traite de la sorte un monument historique; pour- quoi on ne communique pas à la commission ce beau pro- jet, tandis qu'on se souvient d'elle dès qu'il s'agit d'une dépense de quelque cent francs pour la consolidation d'un monument.

« Les peintures anciennes de la voûte étant mainte- nant cachées sous le barbouillage moderne, il faut en prendre son parti, mais il serait déplorable que les co- lonnes fussent repeintes, d'autant plus qu'on m'assure que les fleurs de lis, qui sont sur l'une d'elles, ont causé un certain émoi, et qu'on prétend les effacer ou du moins ne pas les reproduire. En mars 1848, M. Ledru-Rollin donnait des ordres, sur la proposition de la Commission pour que ies fleurs de lis de Blois fussent respectées. L'administration actuelle ne souffrira pas j'espère que ce détestable vandalisme s'achève impunément.

« Si l'on n'a pas le pouvoir de faire disparaître les sottises peintes sur la voûte de S te Radegonde qu'on insiste du moins pour que les peintures des colonnes soient con- servées in statu que. Veuillez faire écrire dans ce sens au Préfet, et le plutôt je pense sera le mieux. Un avertisse- ment officiel aura bien plus de poids que mon humble représentation.

« Notez qu'on a dépensé ces 6.000 fr. à S ,c Radegonde en peintures plus ou moins inutiles, lorsque la voûte avait besoin d'être réparée, lorsqu'il y avait en vingt endroits de l'église les travaux les plus utiles à exé- cuter '. »

1. H existe aux arch. de la Commission une autre lettre à Vitet, du 21 septembre, sur S tc -Radegonde.