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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/296

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2J0 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

qui lui a coûté de très Longues recherches. Observez qu'il y a toujours plus de mérite à éclaircir un point d'his- toire, et à étudier un caractère de grand homme, qu'à commenter un auteur. J'ajouterai que N isard en faisant l'éloge des écrivains du XVII e siècle, a écrit dans le style du xx L . Enfin en votant pour M. de S'-P 1 , je me suis trouvé de l'avis des honnêtes gens de l'Académie qui le portaient.

« Je pense bien que tous les Jeans (5/c) de lettres qui ne savent rien diront que nous avons élu un grand sei- gneur, mais qu'y faire?

« En ce qui concerne les mœurs, je n'ai rien à dire. Ce n'est pas une affaire qui soit de ma compétence. D'ail- leurs nous lui donnerons de si bons exemples qu'il deviendra aussi onctueux que nous.

« J'irai certainement chez M. Trousseau samedi. Je me proposais d'aller vous voir pour vous demander quand je pourrais aller lui faire une visite, mais il y a deux jours seulement que je suis quitte du jury, et pendant mes quinze jours de galères, j'ai amassé un arriéré d'affaires dont je suis à me débarrasser.

« Adieu mon cher ami, je vous remercie bien de vous être fâché à cause de moi. Cependant en matière acadé- mique il faut laisser crier les gens. Les 40 sont institués pour être vilipendés par les 40.000. Leur seule consola- tion est de recevoir les visites des gens qui ont le plus crié contre la brigue et la niaiserie des académiciens.

« J'oubliais le côté grave de votre lettre, qui est le fait de trahison. Bien entendu que ce n'est pas pour vous que je réponds. Je n'ai rien promis à Nisard, et il y a long- temps que je promettais à M r de S 1 P. pourvu que Musset