III
TOURNÉE DANS LE MIDI
Le Comité des Travaux historiques était sollicité de toutes parts pour des subventions. Mérimée écrivait dans une lettre inédite ' du 16 avril 1850, à propos de l'église des Aix (Cher) : « Ne croyez pas que nous donnions de l'argent cette année. — La plus belle fille du monde, etc. Nous sommes absolument à sec. Nos vœux ne vous manqueront jamais et je tâcherai même d'avoir quelque engagement pour l'avenir. »
Le 17 juillet 1850, Mérimée adressait un rapport - sur les restaurations. Après avoir parlé de la S te -Chapelle, il arrivait aux monuments historiques qui se trouvaient alors entre les mains du Ministère de la Guerre, et, comme tels, soumis aux officiers du génie que Mérimée ne pouvait souffrir. A propos de la chapelle de Vincennes il fait ressortir ce qu'il appelle ironiquement le « respect connu pour l'art et les monuments de MM. les officiers du génie », qui s'est aussi manifesté au château des Papes à Avignon : « peut-être est-il nécessaire à la défense du pays, qui serait compromise si l'on avait respecté le couronnement de quelques tours ou conservé quelques vieilles sculptures. » De même pour le château de Blois. Il en était ainsi dans tout le reste de la France. « On peut
1. L'original nous appartient.
2. E. du Sommerard, loc. cit., p. 361-7.