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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/329

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LIBR] 303

pleine de bienveillance de M. Dnbarle, suffisait sur ce point à me prouver que la justice observait les formes et apportait une grande prudence dans ses examens.

« Mon impression est que le juge tient moins à me trouver coupable, qu'à me montrer que ses confrères ont fait leur métier en conscience. Ils ont pris une bien mau- vaise plume (mais je n'ai pas dit cela).

« Adieu, mon cher Confrère. Je ne puis assez dire com- bien je suis touché de toutes les marques d'intérêt que vous m'avez montrées à moi et à ma pauvre mère. C'est un de mes remords de vous avoir causé tant d'embarras et d'inquiétudes. La leçon, au reste, est bonne, et je vous promets de ne plus pécher, au moins sans avoir pris votre avis, ce qui revient au même, je le crois sincère- ment.

« Veuillez présenter mes hommages respectueux à

Mad. Lenormant. J'aurai l'honneur de la voir demain

si elle est chez elle.

« Mille amitiés et compl.

« P r Mérimée. « Mercredi à 6 h. 1/2. »

Quelques jours après, il écrivait à un de ses meilleurs amis pour lui demander l'adresse de M. Nogent de S'-Laurens et un mot de recommandation pour lui. « Selon votre conseil, je le chargerai de ma cause pourvu qu'il me promette de ne pas faire d'éloquence et de s'appliquer à ne pas faire condamner la Revue. Quant à moi, le point capital, c'est de ne pas être condamné à une trop forte amende '. »

I. Lettre inédite du 16 mai. Une lettre de Mérimée à M. Nogent S'-Laurens a passé en vente le 31 janvier 18S4 (11 ' 51). Elle est datée du 2S mai 1850. Il faut lire sans doute : 1852.