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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/367

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RECOMMANDATIONS ET DISCOURS 34I

terrassiers même auraient partout une occupation propor- tionnée à leur savoir faire. Presque toute la dépense d'une restauration consiste dans le prix de la main d'œuvre, ainsi l'argent serait employé de la manière la

plus réellement profitable et la plus conforme aux inten- tions bienfaisantes du gouvernement.

« Rien de plus facile que de trouver immédiatement l'emploi d'une somme considérable, d'un million de francs, par exemple. Les études préparatoires sont termi- nées, les devis sont vérifiés, les ateliers pourraient être formés aussitôt que V. Exe. en donnerait l'ordre. Les travaux pourraient commencer ce mois même, si des crédits étaient ouverts, ou si par un arrangement avec M. le Ministre de l'Intérieur une partie des fonds mis à sa disposition étaient affectes à des restaurations. La rigueur de la saison ne serait pas un obstacle, car les ouvriers pourraient être employés à l'intérieur des édifices.

« Il n'y a guère de département qui ne possède des monuments d'une importance considérable, et il n'y a pas de monuments où l'on ne put faire des réparations très utiles et toujours urgentes.

« La clause qui subordonne au concours des com- munes l'obtention des subventions prélevées sur les cré- dits extraordinaires ne serait pas un obstacle à l'exécu- tion du projet qui vous est soumis. En effet, un très grand nombre de communes ont sollicité des subventions pour la réparation de leurs monuments en offrant de contribuer à la dépense selon leurs ressources. Il est pro- bable que ces offres se multiplieraient notablement si la destination proposée pour les crédits extraordinaires était autorisée par l'administration.