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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/383

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IV LENORMANT

Le monde savant avait été en émoi par la nouvelle de la vente du musée Campana. Mérimée désirait que le gouvernement français l'achetât.

Les négociations pour cette acquisition faillirent jouer un mauvais tour à Lenormant. Heureusement pour lui, Mérimée veillait et M me Lenormant, qui s'était adressée aussitôt à lui, reçut la lettre suivante :

« Lundi soir, I er nov. « Madame, « J'aurais voulu répondre dans la journée à votre lettre du 31 octobre qui m'est arrivée ce matin. Malgré ma répugnance à voir S. Ex. je suis allé frapper à la porte de son cabinet. Il fêtait la Toussaint. De là je suis allé à la Bibliothèque. Le Directeur prenait aussi ses ébats. Je l'ai vu ce soir et je m'empresse de vous rendre compte de notre conversation. Mais d'abord permettez-moi de vous demander si ce que vous me dites de l'autorisation pour Rome donnée à M 1 D par M. Taschcrcau à défaut du M re absent, vous le tenez de M. L% ou si, comme je le présume, vous m'avez transmis une simple conjecture de votre part? Ce qui me le fait croire, c'est qu'administrati- vement M r L. aurait eu toujours à recourir au directeur avant de demander un congé au M rc et que l'absence de