SIXIÈME PARTIE
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LA SANTÉ DE MÉRIMÉE »
Mérimée semble avoir été d'un tempérament robuste. Jeune, il eut peut-être quelques indisposition;. Sautelet, dans une lettre à J.-J. Ampère 2 du 3 novembre 1824, parle d'une maladie de Mérimée qui dure depuis huit jours déjà; mais ce n'est guère qu'à dater de 1861 que nous le voyons se plaindre de sa santé.
11 écrit à M rs Senior, le 12 janvier 1856 : « J'ai été re- pris de ces douleurs névralgiques pour lesquelles vous me conseilliez une fois de boire de l'eau-de-vie. Cela me fait souftrir beaucoup, et quand je ne souffre pas, j'ai peur de souffrir bientôt, en sorte que je passe mon temps au plus mal 3. »
Il est sujet aux rhumes ; et, dans une lettre au D r Maure, le 6 mars 1859, il dit : « Je voudrais bien n'avoir pas
1. Il a paru, vers 1894, dans un journal de médecine de Paris, des fragments de lettres de Mérimée concernant sa santé, sans aucun com- mentaire. Nous regrettons de n'avoir pu prendre connaissance de cet article, malgré les demandes réitérées adressées au directeur de ce journal.
2. André-Marie Ampère et J.-J. Ampère, Correspondance et Sou Paris, Hetzel, 1875, I, 281.
3. D'Haussonville, Prosper Mérimée, Hugh Elliot, p. 84.