Aller au contenu

Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/439

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA SANTÉ DE MÉRIMÉE 413

tions assez désagréables le matin, je ne dors pas bien, mais j'ai de l'appétit... ' »

C'est très probablement de la même année qu'est une lettre adressée aussi à Jenny Dacquin publiée — connue toujours — avec une date fausse ~. Elle est, en effet, datée du 15 septembre 1859. Or, en 1859, Mérimée le 10 septembre au soir, était encore à Paris, puisque ce jour-Là, il écrivait à M me de La Rochejacquelein >. Il faut, à notre avis, reculer cette date de trois ans. Il écrit donc à M llc Dacquin que son voyage aux Pyrénées lui a fait du bien. Cependant, la réaction salutaire lut un peu tardive, et il ne se sent « renaître » qu'après avoir quitté Bagnères 4.

Un séjour à Compiègne le fatigua beaucoup. Mérimée ressentait des douleurs d'estomac, des spasmes très dou- loureux ; il craignait une maladie de cœur s alors qu'il n'avait que de l'emphysème des poumons et du rhuma- tisme des muscles intercostaux. On lui conseilla les eaux sulfureuses. Il écrivait, le 2 5 novembre 1862, à Lebrun : « Je suis très souffrant, je ne respire plus », et le 5 décembre à son inconnue : « ... J'ai consulté un grand docteur, car je me croyais en très mauvais état depuis mon retour de Compiègne et je voulais savoir dans combien de temps il fallait pourvoira ma pompe funèbre. J'ai été assez content de sa consultation : premièrement parce qu'il m'a dit que

1. Lettres à une inconnue, II, 195 |i6 août 1862].

2. Ici., II, 70.

3. Une correspondance inédite, p. 232.

4. A une inconnue, II, 200 [27 septembre 1862].

5. Lettres à Paniççi, I, 295.