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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/441

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LA SANTÉ DE MÉRIMÉE 415

« Jeudi soir. « Mon cher ami,

« L'asthmatique c'est moi. Je vais partir pour Cannes probablement jeudi de la semaine prochaine. Je ne serais pas fâché de consulter M r Trousseau auparavant, et vous me rendriez un grand service si vous vouliez bien lui demander un rendez-vous pour moi, et, s'il est possible, à une heure honnête. Veuillez me dire encore ce qu'il faut mettre sur la cheminée d'un grand docteur.

« S'il était homme à lire le précis ci-joint de mon cas, peut-être me pourrait-il donner une consultation écrite. Alors comment fait-on pour paver?

« Je suis par-dessus le marché horriblement enrhumé. Si j'avais l'espoir de vous trouver chez vous demain vers six heures, je vous épargnerais l'ennui de me répondre,

« Mille amitiés.

« P r Mérimée.

« Je ne sais pas l'adresse de Trousseau. »

Le 30 décembre 1863 il informait Panizzi qu'il avait consulté avant de quitter Paris « le plus habile médecin pour l'asthme » qui lui avait promis une guérison com- plète, s'il observait bien son traitement. Il s'agissait, comme il le disait « d'avaler de l'arsenic ' ». Il sentit quelque amélioration, car quelques semaines après il écrit à la princesse Julie Bonaparte : « Tout le monde a eu la grippe, et depuis six semaines je suis à tousser, ce qui complique fort mon asthme ordinaire. Cependant il

1. Lettres à Palliai, I, 358.