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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/442

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4l6 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

me semble que l'ordonnance du 1> Trousseau m'a fait quelque bien... Le traitement n'est pas difficile ni désa- gréable, quoique les drogues que l'on prend soient un peu effrayantes; c'est de la belladone et de l'arsenic. Je suis à ce régime depuis 2 mois, et je ne comprends pas M. Lalarge, qui s'est laissé mourir pour si peu de chose... ' » L'amélioration ne dure pas; quelques jours plus tard il est « en assez piètre état de santé, 2 » et cet état persiste jusqu'à la fm de l'année 3.

Il n'était pas trop mal au commencement de 1865, malgré quelques retours des oppressions ♦, lorsque, brus- quement an mois de mars, les étouffements augmen- tèrent d'intensité et se renouvelèrent à des intervalles plus rapprochés >'; il toussait toujours, ne pouvait ni dor- mir, ni manger, et sa faiblesse était extrême 6 , lorsqu'il s'adressa au D r Robin; la médication nous est inconnue, mais à partir de ce moment nous allons avoir ses lettres inédites à son médecin, le D r Robin « un affreux positi- viste, excommunié par Mgr de Bonnecbose 7 », qui nous donneront des renseignements importants.

La première lettre est du ié janvier [1866J. Charles Robin avait été élu la veille membre de l'Académie des Sciences :

1. Lettre du 2 mars 1864, dans Revue de Paris, i cr juillet 1894, p. 18.

2. Lettres n Pariai, II, 17 [du 24 mars].

3. « Je suis toujours très souffrant » (lettre à Palliai du 22 juin); « Je tousse et j'étouffe » (lettre au même, du 5 septembre), etc.

4. Lettres à Palliai, II, 78 [janvier].

5. ld., II. 82 [mars].

6. ld., II, 87 [avril].

7. ld , II, 340.