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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/445

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LA SANTÉ DE MÉRIMÉE 419

« Je ne connais plus personne à Amsterdam depuis que M. Van Lenep, le grand helléniste, est mort. Je vous envoie deux lettres pour Londres qui peut-être vous seront agréables. Une, pour le directeur du Musée Bri- tannique, qui vous mettra en rapport avec M r Owen, le conservateur des collections de bêtes fossiles et autres ; la seconde pour un grand médecin que vous connaissez peut-être de nom sir Henry Holland, qui est un très aimable homme et qui vous ouvrira je pense tous les hôpitaux que vous voudrez. Je suppose que vous avez des intentions scientifiques, comme vous voyez. Si vous n'allez que pour passer le temps, n'oubliez pas d'aller voir les musicos d'Amsterdam. Adieu, mon cher Con- frère, veuillez agréer l'expression de tous mes sentiments

dévoués.

« P. Mérimée.

Il respire si mal, écrit-il à ce moment à une de ses cor- respondantes, qu'il a bien peur de ne plus respirer du tout '.

Il consulte aussi le D r Robin pour ses amis 2 :

« Mon ami M. Tourguenef, le romancier russe est à Bade. Il m'écrit qu'il a été pris d'un engourdissement du bras gauche qui a duré cinq minutes et qu'un médecin allemand l'a ausculté et lui a dit qu'il avait une maladie du cœur. Il n'en a nullement l'apparence. C'est une espèce de géant. Comme il est bon de savoir à quoi s'en

1. A M me Lise Przezdziecka, 20 mars 1866, dans Revue de l'Agenais, loc. cit., p. 189.

2. Lettre inédite du 50 juin 1 1867 ?]. En 1868, il le consulte pour l'a- nizzi. Lettres à Paniixj, II, 340.