Aller au contenu

Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/446

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

-|20 NOTES SUR PROSPI-R MÉRIMÉE

tenir, il m'écrit pour me demander quel est le spécialiste à Paris pour les maladies du cœur? Soyez assez bon pour me dire cela. Il s'agit de la vie d'un des plus aimables hommes de ce temps où il y en a si peu. »

La fin de l'année est mauvaise ', et cet état précaire persiste plusieurs mois. « ...Je suis devenu à peu près un invalide, écrit-il en mars 1867. J'ai un asthme nerveux qui vient par accès, s'en va quand il lui plaît et revient sans que la médecine m'apporte aucun soulagement... » 2

11 n'y a plus d'amélioration. Il écrit en août 1867 à la princesse Julie : « Je suis trop malade pour pouvoir sor- tir le soir. Je passe ma vie dans ma robe de chambre de la façon la plus triste et je n'ose me montrer. » — Et le 6 : « Pour moi, je suis bien malade et maussade à tel point que je cherche un trou pour me cacher au monde. Ce temps pluvieux... m'ôte tout espoir de guérison. L'Impératrice a eu la bonté de m'inviter à Biarritz, mais je n'ose accepter. Il serait indiscret de ma part d'y aller pour être malade ou pour y crever, ce qui serait très possible 3. »

On lui ordonne des capsules d'essence de térébenthine qui lui réussissent d'abord 4 : les suffocations semblent disparaître. — Il y a cependant des complications du côté de la vue qui l'inquiètent, et il manifeste l'intention de

1. Lettres à une autre inconnue, p. 62; à Panizzi, II, 263, etc.

2. A M r Senior, dans d'Haussonville, p. 129.

3. Revue de Paris, 15 juillet 1894, p. 261.

4. Lettres à Pani^i, II, 303 [21 août 1S67]-